L’anxiété ou la bête noire

Vincent Bélisle
Vincent Bélisle

À mon entrée au secondaire 5, je me suis posé de nombreuses questions qui ne m’avaient pas encore traversé l'esprit. En effet, la fin du secondaire annonce le début d’une nouvelle étape, celle de la vie adulte. Cette nouvelle étape amène avec elle plusieurs choix à faire, que ce soit pour votre vie ou pour l’école et cela peut générer beaucoup d’anxiété. C’est exactement ce qui m’est arrivé lorsque ces questionnements ont commencé à prendre trop de place dans ma vie. J’ai figé !

L’anxiété se manifeste de plusieurs manières : palpitations, douleurs physiques, fatigue, sentiment d’inquiétude, etc. Il est normal pour chacun d’en vivre face à l’inconnu ou en réaction à des peurs que nous avons. C’est un réflexe biologique plus réactif dans le cerveau des adolescents qui accumulent de nouvelles expériences et s’éloignent chaque jour un peu plus du rassurant milieu familial. Ce réflexe devient cependant problématique lorsqu’il fait entrave aux activités quotidiennes. Effectivement, l’anxiété peut prendre tellement d’ampleur qu’elle nous empêche de réussir dans les différentes sphères de notre vie (école, travail, loisirs, relations sociales, etc.). C’est à ce moment qu’il faut agir pour ne pas laisser la bête grandir.

Tout d’abord, la première question évidente à se poser lorsqu’on vit de l’anxiété est celle-ci : pourquoi ça fait partie de ma vie ? Deux facteurs principaux expliquent les troubles anxieux : l’hérédité et les facteurs environnementaux. En hausse constante depuis 15 ans, la détresse psychologique liée à l’anxiété chez les jeunes est souvent causée par la réussite scolaire et les relations sociales. Par contre, cela diffère d’individu en individu. C’est un devoir personnel de repérer nos propres anxiogènes, c’est-à-dire les éléments qui causent notre anxiété. Pour ma part, je savais que c’était l’organisation de mon temps (l’équilibre entre loisirs, école et travail), mon avenir et mon rôle dans la société. J’ai donc mis en place des moyens afin de diminuer et de mieux contrôler mon anxiété. Encore une fois, les moyens pour gérer cette bête sont personnels à chacun, mais je peux vous en conseiller quelques-uns qui se sont avérés bien efficaces pour moi !

Il y a des techniques pour retrouver le calme et tenter de le conserver comme la méditation, la pleine conscience, les simples moments de respiration ou encore le sport. Ensuite, il y a aussi les activités qui vous procurent des sentiments de bien-être et de satisfaction, dans mon cas, c’est la musique et la photographie. Bref, essayez le plus de techniques possible et vous trouverez des moyens qui fonctionnent pour vous. Il est parfois possible de ne pas être en mesure d’y arriver seul, il ne faut surtout pas abandonner. En cas de détresse, n’hésitez pas avant de demander de l’aide, car l’anxiété peut vite prendre des proportions déraisonnables.

La lutte contre l’anxiété est de plus en plus présente dans notre société puisque c’est un enjeu qui est d’une importance primordiale aujourd’hui. Elle se répand dans les établissements scolaires où le personnel est bien placé pour repérer les élèves aux prises avec ce problème de santé et pour les aider. « C’est une priorité inscrite dans notre convention de gestion, explique la directrice, Marthe Blondin. On sensibilise les jeunes, les parents et les enseignants à ce mal, qui, s’il n’est pas traité au plus tôt, accompagnera l’élève tout au long de sa scolarité. » En effet, plus vite vous agissez, plus vite vous verrez des résultats. Surtout, n’oubliez pas, il y a autant de choses dans ce vaste monde pour sourire qu’il y en a pour s’en faire !

Aide et ressources

Ressources d’information et de soutien

  • Revivre – L’Association québécoise de soutien aux personnes souffrant de troubles anxieux, dépressifs ou bipolaires
  • Phobies-Zéro (Ligne d’écoute : 1 866 922-0002)
  • Tel-Jeunes (Ligne d’écoute pour les jeunes de 5 à 20 ans : 1 800 263-2266)
  • L’Association des médecins psychiatres du Québec

Ressources de soins et de services

  • Votre médecin de famille.
  • Votre centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) ou votre centre intégré universitaire de santé et deservices sociaux (CIUSSS).
  • L’Ordre des psychologues du Québec.

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