5 astuces pour travailler l’autonomie des élèves

Carolanne Tremblay
Carolanne Tremblay

Comme vous l’avez peut-être réalisé au fil de vos lectures, quand j’étais enseignante, une de mes principales priorités était de développer l’autonomie de mes élèves. Aujourd’hui, je vais vous partager certaines de mes astuces.

Tout d’abord, définissons l’autonomie. Selon Google, « autonomie » est un nom féminin qui signifie : « Droit de se gouverner par ses propres lois. Faculté d’agir librement, indépendance. » Mais ce n’est pas exactement ce que je cherchais à faire avec mes élèves. En développant l’autonomie des élèves de ma classe, je recherchais avant tout qu’ils progressent par eux-mêmes et qu’ils développent leurs propres stratégies d’apprentissage. Mon intention était qu’ils puissent transférer leurs apprentissages à d’autres domaines et qu’ils aient conscience de leur capacité à surmonter les obstacles. Je voulais qu’ils deviennent autonomes.

Alors, dans ma classe, qu’est-ce que je faisais pour inciter l’autonomie ? Éviter les : « madame, qu’est-ce que je dois faire ensuite ? », « comment je dois faire ça ? », etc.

Je devais installer dans mon enseignement différentes tactiques. Parfois, ça allongeait mes leçons, mais au fil du temps, avec de la persévérance, je pouvais récolter les fruits de mon labeur.

1. Encourager le travail d’équipe

Au quotidien, quand le travail le permettait, j’offrais la possibilité aux élèves de travailler en équipe. Le fait de devoir travailler en collaboration permettait aux élèves de comprendre les stratégies des autres élèves et de valoriser les forces de chacun. Lors d’un travail de groupe, j’attendais des jeunes qu’ils relisent le travail de leurs collègues, pour le corriger, mais surtout pour apprendre du travail des autres. J’en profitais aussi afin de leur demander d’évaluer leurs pairs. Pour faciliter et encadrer l’évaluation des pairs, je leur donnais une courte évaluation à remplir contenant une échelle de satisfaction.

2. Définir clairement les objectifs de la leçon

Avant d’entreprendre un projet, de réaliser un travail ou de commencer une leçon, j’inscrivais au tableau les objectifs d’apprentissage de ce qu’ils s’apprêtaient à faire. Au fil du temps, je demandais aux élèves de participer à cette étape. Ils devaient alors se questionner sur les buts de ce que nous allions entreprendre. Ça leur permettait alors de déterminer les stratégies qu’ils devraient utiliser, de déterminer les tâches à réaliser, les délais à respecter, etc. Ce qui m’amène à mon troisième point…

3. Faire son plan de travail

Au début d’un projet ou d’un nouveau travail, je demandais aux élèves de faire leur plan de travail, au départ seul et ensuite le compléter avec leurs coéquipiers. De ce plan de travail, nous réalisions un contrat de travail. Les jeunes devenaient alors imputables de ce qu’ils avaient à faire, car c’était eux-mêmes qui avaient déterminé le plan et qui avaient rédigé le contrat.

4. Faire des entretiens individuels

Je sais, faire des entretiens individuels avec tous nos élèves est un processus long et fastidieux. Je choisissais des moments clés de l’année pour les faire et je saisissais l’occasion pour demander aux élèves de compléter l’auto-évaluation de leur travail et de leur évolution. Grâce à ces rencontres et aux auto-évaluations, je pouvais mieux comprendre la perception qu’avait l’élève de lui-même, mais je pouvais aussi déterminer des points à travailler avec ce dernier. Ainsi, il avait une prise sur son développement personnel.

5. Impliquer les élèves

Ouf ! Ce point semble tellement vaste. Mais c’est plutôt simple. Le but est que les élèves sentent que nous les impliquions à chaque étape d’un projet scolaire ou d’un travail. Soit dès la première étape, celle de décider d’un thème ou de la manière de le réaliser. Ensuite dans la planification, mais aussi en toute fin au moment de l’évaluation. Selon l’âge du groupe à qui je m’adressais, j’essayais de les impliquer dans le plus d’étapes possible.

En conclusion, je crois que l’élément à retenir c’est de laisser le choix aux élèves et de leur donner un certain contrôle sur leurs apprentissages. Ainsi, ils se sentiront qu’ils prennent part à ce qu’ils apprennent, ils se sentiront plus concernés par leurs apprentissages ce qui aura pour effet d’augmenter leur niveau de responsabilité en ce qui concerne l’écoleencadrés, mais non emprisonnés dans une structure qui ne leur correspond pas. Le plus difficile quand on commence à travailler l’autonomie chez nos élèves, c’est de faire le premier pas et d’installer cette nouvelle méthode. En persévérant, les résultats nous surprennent et le reste coule de source. Le plus surprenant est la motivation des élèves qui s’enflamme grâce au sentiment d’avoir un certain pouvoir sur ce qui se déroule en classe.

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