Je dis oui aux technologies !

Carolanne Tremblay
Carolanne Tremblay

La technologie en éducation est actuellement LE sujet en vogue. Certains sont d’accord avec leur utilisation en classe, d’autres non. C’est normal que ce sujet développe autant de polarité. Les technologies peuvent sembler effrayantes, envahissantes, voire handicapantes. Les gens peuvent aussi craindre l’arrivée des technologies en classe, car « dans leur temps » ce n’était pas comme ça, ils redoutent l’inconnu ou ont l’inquiétude de délaisser certains aspects importants de l’enseignement. Mais les temps changent, les jeunes évoluent et c’est terminé l’époque où les enfants apprenaient assis en rang d’oignon et en silence devant un enseignant orateur. Les élèves d’aujourd’hui ont accès au monde et à toutes les informations dont ils ont besoin au bout de leur doigt. L’éducation n’a d’autre choix que de s’adapter à la nouvelle génération.

En tant qu’enseignante, j’ai toujours perçu l’utilisation des technologies dans ma pédagogie comme un dispositif complémentaire dans mon coffre à outils. Elles n’ont jamais remplacé mon enseignement ou envahi ma classe. Elles m’étaient utiles pour accompagner mes élèves sur le chemin de l’apprentissage, telle une boussole dans la forêt.

Les bienfaits de la technopédagogie pour un enseignant

Je le rappelle, les TIC (Technologie de l’information et de la communication) ne sont pas une solution à tous les problèmes que nous rencontrons au cours d’une année scolaire. Cependant, leur utilisation dans nos classes nous permet de diversifier les types de pédagogies que nous pouvons valoriser. Elles peuvent aussi nous permettre de plus facilement capter l’attention de nos élèves qui ont l’habitude, quotidiennement, d’utiliser des outils technologiques à la maison et ailleurs.

Un des points majeurs quand je réfléchis à l’éducation et aux technologies est l’intégration d’une intelligence artificielle dans certains outils pédagogiques. Je prends comme exemple un outil que j’utilisais dans le cadre de mes portraits de classe. La « Veille active », qui me permet de voir le portrait de mes élèves selon leurs capacités et selon leurs performances lors des évaluations réalisées avec tous leurs enseignants. Il m’aurait été impossible de réaliser ce type de classement avec le temps « libre » que j’avais entre mes périodes d’enseignement. Cet outil m’a permis d’améliorer mon rendement, mais aussi de communiquer plus rapidement avec un parent d’élève en difficulté ou de féliciter sur-le-champ un jeune en réussite. À la maison, grâce à cet outil, j’avais l’air de l’enseignante la plus pro active de ma communauté ! Les technologies nous permettent de faire mieux en moins de temps.

On peut voir venir les échecs de nos jeunes et les éviter. On peut prévenir des situations potentiellement difficiles avant qu’elles ne se produisent.

Les TIC optimisent aussi grandement la communication. En un clic, un enseignant peut discuter avec l’équipe de professionnels qui encadrent un jeune ou il peut discuter avec les parents, tout en conservant les informations transférées et les éléments mentionnés pendant la conversation.

Cependant, il faut que les enseignants choisissent les outils technologiques dont ils ont besoin et non le contraire. Il ne faut pas s’inventer des besoins technologiques, car ces outils seront vite laissés aux oubliettes. Ceux que nous choisissons doivent correspondre à notre pratique pédagogique quotidienne afin de bien s’installer dans notre classe.

Les écoles doivent aussi laisser la place aux technologies et donner les moyens nécessaires pour que les enseignants puissent s’en procurer. Comment ? En investissant dans l’achat de nouveaux outils technos ou en étant ouvert aux propositions de son personnel. L’important c’est d’être à l’écoute des besoins des adultes qui entourent les jeunes et de leur fournir la formation nécessaire afin qu’ils se sentent compétents avec la technologie. 

Les bienfaits de la technopédagogie pour les élèves

Les élèves ont changé. Depuis leur naissance, ils ont accès à toutes les informations désirées dans leurs écrans. Ils accèdent à tellement d’informations, qu’ils ne savent souvent pas comment les gérer, les traiter et déterminer ce qui est vrai ou ce qui est faux. Le rôle de l’enseignant aujourd’hui est de leur enseigner à bien utiliser ces outils technologiques et à quel moment le faire. 

En ce qui concerne les savoirs, ils y ont accès quand ils en ont besoin. Les jeunes d’aujourd’hui doivent apprendre à apprendre, ce ne sont pas des vases dans lesquelles nous pouvons verser l’eau de la connaissance sans autre but qu’ils aient une culture générale, car elle est facilement accessible. Nous devons les guider et leur montrer à décortiquer l’information, à la valider, à la contre-vérifier et à en douter.

Les TIC sont utiles aussi pour les élèves ayant des troubles d’apprentissage. Les dispositifs que l’on peut leur fournir peuvent faire renaître leur espoir de réussite, leur motivation, ils peuvent même raviver leur engagement scolaire. Toutefois, ces derniers doivent répondre à leurs besoins, et non pas en créer de nouveaux.

Finalement, l’utilisation des technologies en classe peut apporter un côté plus ludique à notre enseignement. Ce qu’on appelle la « gamification » nous permet d’obtenir un côté amusant lors de la réalisation d’exercices ou d’activités pédagogiques. Apprendre en s’amusant change la vision des jeunes à propos de leur école et fait grandir leur sentiment d’appartenance à leur communauté. 

En résumé, je dis oui à l’utilisation des TIC dans la classe et à l’extérieur de la classe. Mais je dis non à l’utilisation des technologies à tout prix. Utilisons les TIC en réfléchissant à nos besoins, choisissons les outils selon notre pratique pédagogique et intégrons-les petit à petit dans notre quotidien scolaire afin de bien les utiliser et de bien les valoriser.

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