La métacognition et moi

Carolanne Tremblay
Carolanne Tremblay

Lors d’un précédent blogue, j’écrivais sur la métacognition et comment je l’utilisais auprès de mes élèves dans le cadre de ma pratique enseignante. Rapidement, j’avais défini la métacognition, mais sans m’étendre sur le sujet. À la suite de la parution du blogue, j’ai reçu diverses questions à propos de sa définition et sur ma vision de la métacognition. Aujourd’hui, je vais essayer d’éclaircir un peu plus le sujet.

La définition générale de la métacognition se résume à « la cognition sur la cognition » ou « penser sur ses propres pensées ». Ce qui signifie que la métacognition est l’acte de se questionner sur ses connaissances, sur ses stratégies en tant qu’apprenant et est une prise de conscience (verbalisée ou non) de ses processus de mémorisation et d’apprentissage. C’est une partie de la connaissance de soi en lien direct avec notre capacité à apprendre et à maîtriser ou à exploiter nos connaissances personnelles.

« Veux-tu que je t’enseigne le moyen d’arriver à la connaissance ? Ce qu’on sait, savoir qu’on le sait ; ce qu’on ne sait pas, savoir qu’on ne le sait pas : c’est savoir véritablement. » Confucius

Bref, la métacognition c’est d’avoir la capacité de s’arrêter et de réfléchir à sa façon de comprendre les choses. Elle se développe par elle-même, mais elle peut aussi être développée, autant par les parents, les enseignants que les jeunes eux-mêmes. Cette dimension collective de l’apprentissage m’a toujours attirée et je crois, qu’en tant qu’enseignant, nous devons miser davantage sur la métacognition afin d’accompagner nos élèves sur le sentier de la connaissance.

Comment ? En les questionnant constamment à propos de la tâche qu’ils ont faite, mais aussi sur la manière qu’ils l’ont réalisée. En leur donnant le temps pour s’autoévaluer (sur leurs habiletés, les difficultés rencontrées, etc.), et ce, de manière régulière afin que ça crée l’habitude de se remettre en question. En leur expliquant notre cheminement cognitif, en exposant à voix haute ce qui se passe dans notre tête alors que nous accomplissons une tâche qu’ils devront faire. En leur demandant de fixer eux-mêmes les objectifs d’apprentissage lié à la réalisation d’un projet collectif ou d’une tâche simple. En discutant en grand groupe ou en individuel de leur façon d’aborder l’activité proposée, leurs inquiétudes, comment ils arriveront à leurs fins.

En résumé, selon moi, la métacognition est plus que d’apprendre à apprendre ou de penser sur ses pensées. Ce concept va beaucoup plus loin. Utiliser la métacognition en classe c’est plus de permettre aux élèves, de manière inconsciente, à mieux comprendre la façon dont ils apprennent efficacement. Ce qui pourra leur permettre d’utiliser des stratégies qui répondent à leurs besoins personnels et non à ceux de tous les autres élèves.

J’aime l’idée qu’en utilisant l’éducation cognitive dans le cadre de mon enseignement, je mets l’accent sur l’intégration de la connaissance au lieu de la mémoriser, sur le développement de l’autonomie de mes élèves, sur le « comment j’apprends » et sur le développement de stratégies uniques à chaque apprenant.

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