Soutenir l’enseignant de mon enfant

Julie Palin
Julie Palin

Mon enfant me rapporte une situation d’injustice vécue à l’école. Rapidement, mon instinct protecteur me crie de défendre ma progéniture et de donner entièrement raison à mon enfant puisque mes émotions prennent le dessus. Alors je prends le téléphone, courant à la défense de mon petit…

Ça nous est tous déjà arrivé, surtout si vos enfants ont, comme les miens, entre 5 et 25 ans. Pourquoi ? Simplement parce que les choses ont changé.

Il y a quarante ou cinquante ans, les enseignants représentaient une institution, ils avaient un statut quasi intouchable. Ils avaient raison, quelle que soit la situation... un point c’est tout. Nos parents ne se posaient pas la question à savoir si l’enseignant avait porté un bon jugement ou s’il nous avait punis à tort. Le respect de l’autorité était une valeur mise de l’avant et personne ne pouvait la discuter.

Or, de nos jours, on remet en question cette autorité. On la scrute à la loupe, la décortique et la critique. La profession enseignante a perdu peu à peu de son lustre et de sa crédibilité.

Et pourtant ! Des professionnels ayant étudié pendant de longues années pour allumer la petite lumière du savoir dans les yeux de nos enfants font leur possible, font de leur mieux dans les conditions actuelles.

Conditions qui font que parfois, ils ne voient pas tout. Parfois, ils peuvent régler un conflit dans l’urgence sans avoir tous les éléments. Parfois, ils peuvent se tromper…

Ce n’est pas une raison pour ne pas leur offrir notre confiance. Lorsque notre enfant nous rapporte une situation, c’est toujours à travers sa lunette d’émotions et de perceptions.

« Il est toujours sur mon dos ! »

« Elle ne m’aime pas ! »

Et parfois, pour éviter la réprimande, nos enfants vont même jusqu’à améliorer la situation à leur avantage… quoi de plus normal ?

Alors afin d’éviter des conflits inutiles, voici quelques conseils :

  • Dans tous les cas, une bonne communication est la meilleure des solutions.
  • Établissez dès le départ une relation positive avec l’enseignant ou le tuteur de votre enfant avec qui vous partagerez l’éducation de ce dernier pendant les 200 prochains jours. Vous pouvez par exemple en vous présentant à la première rencontre scolaire demander un petit moment avec l’enseignant pour vous présenter et le questionner sur son expérience, ses intérêts ou tout simplement nommer vos attentes pour l’année.
  • Valider auprès de l’enseignant les propos rapportés par votre enfant. N’y a-t-il pas deux côtés à une médaille ?
  • Impliquer votre enfant dans la discussion et la résolution du problème, car c’est en vous donnant en modèle qu’il apprendra.

Ces quelques conseils vous aideront à élucider la grande majorité des situations qui peuvent paraître injustes au départ, mais qui, lorsqu’on creuse un peu, sont facilement explicables.

Il nous reste à aider notre enfant à voir le point de vue des autres et à apprendre à clarifier lui-même les situations lorsque cela arrive.

Et si par un malheureux hasard il avait raison ? Si, sur tout le lot d’enseignants, il était tombé sur une personne mal intentionnée ? Sans dire que c’est impossible, c’est certainement exceptionnel.

Alors si vous croyez être en présence de ce type de situation, d’autres alliés peuvent vous soutenir dans vos démarches de recherche de la vérité telles que les directions d’école, psychologues, psychoéducateurs ou orthopédagogues. Ces personnes sont là pour vous soutenir, vous écouter et chercher avec vous et votre enfant des solutions satisfaisantes. Il n’existe pas de problème qui n’a pas de solution.

Comme l’a si bien dit Mark Twain :

« Ils ne savaient pas que c’était impossible... alors ils l’ont fait. »

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